J’ai récemment été contacté par un ami se plaignant d’un vol de voiture s’étant produit durant la nuit. Fidèle à mes habitudes, je suis allé jeter un coup d’oeil sur le Portail de Données Ouvertes de la ville de Montréal pour essayer de dénicher un échantillon de données permettant de satisfaire ma curiosité. J’ai finalement trouvé un fichier CSV compilant des infractions s’étant produites sur le territoire Montréalais. Par chance, les méfaits étaient divisés par catégories, une des catégories ‘‘Vol de véhicule à moteur’’ allait pouvoir me permettre d’en dire plus long.
Pour analyser cet échantillon de données, j’ai dû prendre 2 hypothèses principales:
Les “Vol de véhicule à moteur” sont surtout des automobiles.
Les incidents sont uniformément distribués à travers le temps (pour permettre d’ajuster les données 2022).
Je voulais savoir:
Quelles agglomérations sont les plus risquées?
Quelles sont les habitudes des criminels?
La première étape consistait à convertir les données de latitude/longitude reliées aux méfaits en adresse interprétable. J’ai utilisé un service web de geocoding pour tout convertir. Pour rester dans les limites du service, cette opération a pris 15 heures au total.
Observations
Récemment, la situation s’est clairement dégradée. Depuis 2021, une flambée d’incidents est observable. Les niveaux stables de 2015-2019 ne sont plus la norme du tout.
Les cartes thermiques (Heatmaps) sont utiles pour visualiser les concentrations anormales. En créant une carte des incidents, quelques cercles rouges vifs étaient observables à certains emplacements spécifiques (centres commerciaux, Ikea …). Ces emplacements sont clairement des préférences des criminels.
Les heures d’opération des criminels semblent être moins chargées la fin de semaine. De plus, les vols de voitures en plein jour ne semblent pas non plus un problème.
En utilisant les adresses, il est possible de trouver les agglomérations correspondantes et d’étudier les variations historiques. J’ai utilisé une statistique simple : le nombre d’incidents par 10 000 habitants pour pouvoir comparer les agglomérations entre elles. J’ai enlevé les incidents provenant des centres commerciaux au maximum pour rester spécifique aux agglomérations…
2021 s’adonnait déjà à être une année peu reluisante, 2022 sera probalement encore pire. La plupart des agglomérations montréalaises se dirigent vers une montée massive des cas.
Notes:
Données ici